Parfois le sujet s’abandonne à l’opérateur, le photographe, et lui offre un beau portrait .
Le problème est qu’il n’y a pas de définition simple de ce qu’est le sujet.
On dira d’une photo qu’elle est plus juste, plus sincère, qu'elle touche...
Et si tout cela n’était pas hors sujet ?
Si nous demandions à l’autre de se laisser aller à jouer avec sa propre image ?
D’une manière instinctive et en explorant les limites du médium.
On fait un pas en arrière et on s’aperçoit avoir touché à des choses inattendues.
Le masque et l’ombre de la psychanalyse, le dedans et le dehors du corps délimité par sa peau, la multiplicité des états de l’être, la temporalité figée de l’image, comme si tout ce qui est cadré est déjà mort et étrangement réjouissant.
Et les images finissent par nous travailler plus que nous travaillons les images, comme ces êtres qui apparaissent dans nos rêves, les métamorphes au corps changeant, mais dont la symbolique sous jacente est primale, collective, première.
Et si l’humain n’était qu’un seul et même Corps ?